FRANCE – UN DÉPUTÉ SOUHAITE QUE LES CITOYENS ADOPTENT UN PRÉNOM “FRANÇAIS”
Le député français Julien Aubert présente les 18 propositions d’ « Oser la France » sur l’Islam en France. L’une d’entre elles suggère d’imposer aux nouveaux citoyens français un prénom « français ».Retrouvez notre veille des médias français pour le mois de novembre.
LES FAUX HÉROS
Bien qu’il n’y ait rien d’héroïque à répandre la haine et à tenir des propos discriminants, nombreux sont ceux qui se font enjôler par l’antisémitisme car les agresseurs lui donnent des allures d’exploit. Dans les discours antisémites, les Juifs - c’est à dire la communauté que l’on attaque - sont représentés comme des agresseurs, alors que ceux qui les dénigrent s’approprient le rôle des victimes. Cette inversion des rôles est souvent renforcée à l’aide de procédés rhétoriques pour donner l’impression que les non-Juifs sont non seulement les victimes des Juifs, mais qu’en plus ils résistent à leurs agresseurs de manière héroïque.
APPELLATIONS MEPRISTANTES & INJURIEUSES
Les mots que nous employons pour désigner d’autres personnes peuvent avoir des répercussions importantes. Dans le cas du discours antisémite, les références faites à l’égard du peuple juif sont méprisantes et injurieuses. La liste des mots péjoratifs utilisés à leur égard est presque sans fin. Vous trouverez dans cet article les stratégies rhétoriques les plus répandues et les plus manipulatrices utilisées par les agresseurs antisémites.
« LE JUIF » ET « UN JUIF »
Dans le cadre de discours antisémites, on retrouve souvent les mots « le Juif » ou « un Juif ». A première vue, on pourrait croire que l’énonciateur fait référence à un individu en particulier. Or ce n’est pas le cas : il s’adresse en réalité à l’ensemble du peuple juif. En linguistique, cette forme particulière de synecdoque (un procédé rhétorique qui consiste à utiliser ou à faire référence à une partie d’un ensemble) s’appelle un « nom collectif ». Constituée d’un nom singulier désignant un ensemble de référents, cette synecdoque est souvent utilisée à des fins de manipulation par les personnes souhaitant renforcer les stéréotypes antisémites.
LA SYNECDOQUE D'ISRAËL
Dans le cadre de discours antisémites, on trouve beaucoup de références concernant des individus connus, riches et puissants qui sont juifs ou perçus comme juifs. Ces références visent à dénigrer l’ensemble de la communauté juive et s’accompagnent de messages négatifs et/ou injurieux. Dans la même optique, les agresseurs antisémites s’adressent aux Juifs en les individualisant (« un Juif », « Le Juif »).
IMPLICATIONS ANTISÉMITES
Il est possible de transmettre des idées sans les formuler directement. Parfois, il suffit de les suggérer, de les insinuer ou de les « impliquer », comme l’a démontré le philosophe du langage et linguiste britannique Paul Grice.
MINIMISATION ET DÉNI DE LA SHOAH
Même si le génocide de 6 millions de Juifs par l’Allemagne nazie et ses collaborateurs est historiquement prouvé, les discours antisémites ont régulièrement tendance à renier ou à minimiser la Shoah.
MANIPULER LES DROITS DE L'HOMME
Dans le cadre de discours antisémites, il n’est pas rare que les valeurs associées aux droits de l’homme soient employées à des fins de manipulation. Les personnes cherchant à répandre des messages haineux envers les Juifs détournent systématiquement les propos des institutions et des individus œuvrant pour la défense et le respect des droits de l’homme. De cette manière, elles cherchent à donner l’impression que les Juifs portent atteinte aux libertés fondamentales des non-Juifs. Cette technique, dans laquelle les agresseurs antisémites se font passer pour les victimes, leur sert à légitimer l’antisémitisme.